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Qui-Quand-ou?
NEDELEC

Concepteur du Monotype de Carantec

Né le 3 juillet 1919 à La Rochelle, Jean NEDELEC, dès sa petite enfance est imprégné de l’atmosphère si caractéristique de cette cité, marquée par l’histoire de la belle marine à voile et la réputation de ses marins.

C’est à Locquénolé, où son père se retire pour sa retraite, que Jean passe une partie de son enfance. Ce charmant petit village, à l’entrée de la rivière de Morlaix est un excellent poste d’observation : de beaux bateaux montent et descendent la rivière et l’arrivée des bateaux de pêche prenant leur corps-mort à la voile, constituent un spectacle quotidien qui lui fait apprécier les qualités manœuvrières des côtres de Carantec. Nul doute que cela a influencé Jean, dans le choix de son métier et bien sûr dans la conception de ses futures réalisations.

Dès 14 ans, il entre en apprentissage au chantier naval ELIES à Carantec, puis au chantier MEVEL. Outre le tour de main et les premières ficelles du métier de charpentier de marine, il y prend le goût de l’esthétique, le goût du travail bien fait, bref tout ce qui fait l’excellente réputation de la construction navale de Carantec.
Tout naturellement, c’est comme charpentier de marine qu’il effectue son service militaire : cela le mène au Québec et en Martinique où il fait un séjour prolongé.

Après son mariage en 1942, il réside à nouveau à Locquénolé. Réquisitionné par les Allemands, il entretient et répare leur matériel.
Dès la libération, il part à Dinard au chantier GAY où il est embauché comme contremaître.

Au début des années 50, il revient vers la baie de Morlaix avec l’intention de créer son propre chantier. Il s’installe sur la grève du Clouët avec sa famille, y construisant de petits canots à misaine et quelques cotres de 5 à 7 mètres de long.

L’isolement de son chantier, le côté solitaire de l’homme, avare en paroles, et la façon dont il contemple la Baie, lui vaut d’être amicalement surnommé «le Poète » par Louis MORIN, son voisin de chantier.

D’un caractère bien trempé, il préfère travailler seul, transportant bois et matériaux à dos d’homme, sur le sable de la grève du Clouët.
Tout au plus accepte t-il, au moment du rivetage des bordés, que son épouse lui facilite la tâche.

En 1957, il se lance dans la construction du « Monotype de Carantec » dont il construit le premier exemplaire.
Au début des années 60, ne pouvant satisfaire toutes les demandes et ne voulant pas garder l’exclusivité de la construction, Jean NEDELEC autorise la construction par d’autres chantiers. Ainsi au moins deux d’entre eux sont construits par le chantier François MEVEL au port de Carantec.
La série s’étoffe et constitue une belle série de régate, à la satisfaction de Jean NEDELEC, qui était partie prenante dans l’organisation des régates.
En effet, il fut vice-président du Comité des régates de Carantec dans les années 60 et fut l’un des promoteurs de la semaine de la voile de Carantec de 1961.
Il suivait toutes les régates de la baie et apportait même son concours aux différents comités des régates de la baie.
Le 25 fut le dernier monotype construit par le chantier NEDELEC qui devint de 1969 à 1973 l’atelier d’entretien de la flottille de l’école de voile du Château du Taureau.
En 1974, Jean NEDELEC et son épouse se retirent à La Grande-Motte (34) où il décède le 20 / 12/ 95.

Chantier MEVEL

Le chantier MEVEL crée en 1935 au port de Carantec, par François MEVEL, a construit au moins deux Monotypes de Carantec ( le 12 et le 17).
François étant décédé accidentellement, en 1957, lors de la mise à l’eau d’un ketch de 9 mètres : « Le Vent arrière » . Les monotypes « Circe » et « Mabrouk » ont été construits par le contremaître Jean MENEEC et le charpentier MOAL au chantier qui était alors tenu par Mme MEVEL.

monotypedecarantec
20 octobre 2009